Les travailleurs irakiens réclament dans la rue leurs salaires impayés

Les manifestants sont employés par des entreprises étatisées qui sont auto-financées. Cela signifie que leurs salaires ne sont pas garantis par le gouvernement dans le cas où ces entreprises rencontrent des difficultés financières.

Les protestataires, parmi lesquels un grand nombre sont membres des syndicats affiliés à IndustriALL, veulent que leurs salaires soient versés au départ du Budget général et non pas via le système d’auto-financement.

Le Secrétaire général adjoint d’IndustriALL, Kemal Özkan, déclare :

Nous appelons le gouvernement irakien à rencontrer les revendications légitimes de ses travailleurs et à verser immédiatement les salaires en souffrance. La conversion de compagnies étatisées en entreprises auto-financées met en péril la sécurité d’existence des travailleurs et les laissent à la merci de mauvaises gestions.

Parmi les revendications des travailleurs, on retrouve :

Hashmeya Muhsin al-Saadawi, président du Syndicat général des Ouvriers et Techniciens de l’Électricité d’Irak, par ailleurs membre du Comité exécutif d’IndustriALL, déclare :

“L’Irak fait face à des circonstances exceptionnelles, étant confronté à une guerre sans merci contre le terrorisme, ainsi qu’à une bataille à livrer contre la corruption qui se répand dans l’ensemble de l’économie. Pour venir à bout de cette situation compliquée, il faut sécuriser les emplois dans tous les secteurs et les travailleurs et travailleuses doivent être protégés par des législations du travail et syndicales équitables.”