La prétention de Rio Tinto d’être une 'entreprise minière viable' mise à mal

Rio Tinto se sert des comptes rendus sur son développement durable pour soutenir l’argument selon lequel il s’agit d’une entreprise responsable et donc de disposer du droit de mener une activité.

La filiale de Rio Tinto, Energy Resources of Australia (ERA), a menacé le peuple Mirarr que si elle n’avait pas la possibilité de développer ses activités d’extraction d’uranium dans le sous-sol de Ranger, elle pourrait se trouver dans l’incapacité de financer complètement la réhabilitation de la mine à ciel ouvert.

La mine Ranger est située sur les terres traditionnelles de Mirarr, le parc national Kakadu classé site du Patrimoine mondial de l’humanité dans le Territoire du Nord de l’Australie.

Si ERA ne termine pas complètement la réhabilitation du site, qui a souffert l’année dernière d’un déversement de déchets radioactifs, l’eau, la qualité de l’air  et les terres dans la région pourraient se trouver contaminés pour des générations.

'Ce n’est pas notre problème'

Quand un actionnaire a mis le directeur général de Rio Tinto, Sam Walsh, en présence de ce fait à l’assemblée générale annuelle de l’entreprise en avril, Walsh a refusé catégoriquement de s’engager à réaliser une réhabilitation complète ou de se sentir responsable pour les dégâts causés.

Walsh a dit qu’il s’agit d’un problème pour ERA, et non pour Rio Tinto: "Nous sommes clairement des actionnaires [de ERA], mais c’est un problème pour tous les actionnaires et pour le conseil d’administration de ERA."

Ce qu’il n’a pas mentionné, c’est que Rio Tinto est l’actionnaire dominant de ERA et que cinq des six membres du conseil d’administration de ERA sont actuellement ou étaient anciennement employés par Rio Tinto.

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