Belgique : grève générale nationale contre l'austérité

Le Premier ministre Charles Michel a prêté serment en octobre après avoir formé un gouvernement avec la Nouvelle alliance flamande (NVA) et le Mouvement réformateur (MR). Cette coalition de centre-droit veut imposer un large éventail de mesures d'austérité qui vont fortement abaisser la qualité de vie des travailleurs belges.

Cette grève de 24 heures du 15 décembre s'inscrivait dans le cadre d'un mois d'actions et de grèves tournantes dans toutes les régions et tous les secteurs de l'industrie.

Parmi les mesures d'austérité proposées contre lesquelles était dirigée cette gigantesque grève générale, citons :

Écoutez ces syndicalistes expliquer pourquoi ils ont fait grève le 15 décembre. Un compte Facebook est nécessaire pour accéder à ces vidéos : https://www.facebook.com/media/set/?set=vb.171238582919259&type=2

Dans le message de solidarité qu'il a adressé aux affiliés belges, le Secrétaire général d'IndustriALL, Jyrki Raina, écrit :

Notre syndicat mondial est à vos côtés et vous soutient tout au long de ce mois d'actions, et plus particulièrement en ce lundi 15 décembre, dans cette grève générale que vous menez ensemble. Ce combat que les syndicats belges livrent ensemble, avec les confédérations FGTB-ABVV et ACV-CSC rassemblant tous les travailleurs, retiendra l'attention du monde entier.

Pendant la grève du 15 décembre, le programme d'austérité du Premier ministre Charles Michel a reçu le soutien du Fonds monétaire international. Le chef de mission du FMI, Edward Gardner, a conclu ce jour-là son examen annuel en qualifiant d'"adéquates" les mesures d'austérité et en appelant à changer "l'accès généreux aux transferts sociaux" dont bénéficient les Belges.

Le Comité exécutif d'IndustriALL, réuni les 4 et 5 décembre à Tunis, a adopté une résolution de soutien inconditionnel aux camarades belges dans cette phase de confrontation. L'Exécutif d'IndustriALL a critiqué en particulier le fait que le gouvernement n'ait pas du tout dialogué avec les syndicats avant d'imposer ces mesures d'économie draconiennes.