Le Comité des femmes d’IndustriALL poursuit sa campagne pour l’élimination des violences faites aux femmes

Avec un objectif de 40 pour cent de participation des femmes, la majorité des réunions sectorielles d’IndustriALL restent à la traîne. Depuis le dernier Comité des femmes, qui a eu lieu en novembre 2017, des mesures ont été prises pour accroître la représentation des femmes.

Le fait que « les questions relatives aux femmes sont des questions syndicales » faisant l’objet d’un consensus, les rapports régionaux affichent des mesures concrètes.

Hashmeya Alsaadawe, présidente du syndicat irakien, la Fédération syndicale de Bassora, a fait état de 30 pour cent de représentation des femmes en Irak, ce qui représente une prouesse alors qu’elles sont parties de rien.

Il est nécessaire que nos collègues syndiqués s’engagent plus fortement à renforcer la position des femmes,

a indiqué Lucineide Varjão, membre de l’affilié brésilien CNQUT.

Combattre les violences faites aux femmes sur le lieu de travail

La violence à l’égard des femmes sur le lieu de travail a lieu dans tous les secteurs d’IndustriALL. Cette question concerne tous les syndicats et tous les syndiqués, hommes et femmes.

La Confédération syndicale internationale (CSI) milite en faveur d’une Convention de l’OIT juridiquement contraignante sur la violence de genre sur le lieu de travail.

En juin, la Conférence internationale du Travail (CIT) lancera une discussion d’une durée de deux ans sur une possible adoption d’une convention et d’une recommandation sur la violence sexiste dans le monde du travail.

S’adressant au Comité des femmes, Raquel González, membre de la CIT, a souligné la nécessité pour les syndicats de faire pression sur les gouvernements et les employeurs pour que soit adoptée une convention juridiquement contraignante.

La campagne d’IndustriALL pour mettre fin aux violences faites aux femmes sur le lieu de travail, qui compte désormais plus de 50 syndicats affiliés engagés, a pris de l’ampleur depuis son adoption en novembre 2017.

Hashemya a insisté sur l’importance de cette campagne au Moyen-Orient où les agressions à l’égard des femmes se déroulent presque partout, dans toutes les structures, tant sur le lieu de travail qu’à la maison:

Nous nous efforçons de mettre fin à la violence et progressons dans la région.

Marie Nilsson, présidente du syndicat suédois IF Metall, a informé le Comité des femmes sur l’impact du mouvement #MeToo en Suède:

Nous avons discuté de la question du harcèlement sexuel avec les employeurs et créé un groupe de travail mixte afin de lutter ensemble contre ce fléau sur le lieu de travail.

Les participants ayant promis de s’engager contre les violences faites aux femmes et de mettre en œuvre cet engagement dans les structures syndicales, le Comité des femmes a renouvelé son engagement de mettre fin à la violence et au harcèlement à l’égard des femmes sur le lieu de travail.