COP25 les conclusions, journée du 15 décembre 2019

Dans mon dernier article de blog, daté du 13 décembre 2019, j'ai déclaré que « certaines des questions non résolues seront peut-être réglées » d’ici la publication de ce rapport final. Il s'avère que j'étais optimiste. Dans l'ensemble, le résultat final de la COP25 est décevant, même s'il contient quelques avancées.

Les points positifs

Les points moins positifs

Les syndicats voulaient une COP beaucoup plus ambitieuse et des engagements beaucoup plus forts vis-à-vis de la transition juste dans le cadre des discussions sur les mesures de riposte aux incidences des changements climatiques ainsi que sur d’autres sujets examinés. Nous avons réussi à ce que le programme de travail sur les mesures de riposte fasse référence à la transition juste, mains nous n’avons aucune clarté sur la façon dont ces mesures seront mises en œuvre. Le lancement de l'initiative Action climatique pour l'emploi est également une victoire significative pour les syndicats. Enfin, n’oublions pas non plus que le vocable de la transition juste dans l'Accord de Paris reste inchangé. Néanmoins, malgré tous nos efforts, les progrès figurant dans les résultats officiels de la COP25 ont été limités.

Les Parties ayant perdu beaucoup de temps à débattre de trivialités, la nouvelle opportunité offerte par la tenue de la COP25 a été sous-utilisée. Il ne nous reste plus qu’à espérer que la COP26 qui aura lieu l'année prochaine dans la ville écossaise de Glasgow obtiendra de meilleurs résultats. 2020 est l’année où les contributions déterminées au niveau national seront révisées. Les syndicats disposent donc d'un an pour faire pression sur leurs gouvernements respectifs pour qu'ils adhèrent à l'initiative Action climatique pour l'emploi et intègrent les mesures de transition juste dans leurs contributions déterminées au niveau national.

La déclaration finale établie au nom du groupe syndical et lue par Francis Stuart, membre de la Confédération syndicale écossaise, lors de la plénière de clôture (en raison de la tenue de la COP26 à Glasgow en 2020) est reproduite ci-dessous.

Cher Président,

Je m'appelle Francis Stuart et je suis membre de la Confédération syndicale écossaise. Je prends la parole au nom du mouvement mondial des travailleurs, représenté par la CSI. Nous représentons 207 millions de travailleurs de 165 pays.

Ce dont nous avons été témoins ces deux dernières semaines est tout à fait honteux. Les syndicats sont extrêmement déçus. Nous espérions que les gouvernements conviendraient de politiques ambitieuses en matière de justice climatique qui répondent à l'urgence climatique qui menace nos vies, nos emplois, nos moyens de subsistance, nos communautés et notre dignité. Ce que nous voyons est aux antipodes.

La société civile a été lockoutée – littéralement – tandis que les gouvernements reviennent sur ce qui a été négocié au fil des ans. Ce que nous avons vu ici n'est rien de moins que la tentative des Parties de démanteler l'Accord de Paris. En réalité, les Parties sont beaucoup plus intéressées à échanger des droits d’émission et à en tirer des profits que de réduire les émissions. Il n'y a pas de respect de la science, pas de respect des droits de l'homme, pas de justice sociale, pas d'ambition et pas d'engagements à agir.

Cet échec ne peut être dissocié des crises dont nous sommes les témoins dans le monde entier.

Nous avons besoin de mesures audacieuses porteuses de transformation de la part des gouvernements pour réaliser la transition juste. La COP de l'année prochaine se tiendra dans ma ville natale de Glasgow. Nous devons voir l’élaboration de mesures climatiques pour protéger les droits des travailleurs et créer des emplois décents.

Rien de tout cela n'est reflété dans cette COP.

Cette COP a manqué à ses obligations envers les gens et la planète. Le pouvoir populaire, la justice climatique.